vendredi 18 décembre 2020

Lisse (2)


C'est à peine mieux ici. Des cubes emboîtés, avec des terrasses pour chaque appartement, sur le toit des appartements de l'étage inférieur. De la verdure, et des clôtures à la mode (des pieux irréguliers en bois, qui fleurissent partout dans nos villes, aujourd'hui).

2 commentaires:

  1. Bonjour Nuages.

    Ces clôtures me rappellent mon enfance. Jadis au Québec, après la Deuxième Guerre mondiale, lorsque les gouvernements ont décidé de déblayer les chemins en hiver dans les campagnes, on s'est servi de ce genre de clôtures pour créer des bancs de neige, au lieux d'avoir des bancs de neige sur les routes, on installait ces clôtures de 50 à 100 mètres dans les champs en parallèle avec la route pour que le banc de neige se forme à cet endroit. La raison, c'était que les camions n'étaient pas très puissant et cela leur facilitait la tâche. La neige qui est poudrée par le vent est beaucoup plus solide et difficile à pousser. Mais, si l'hiver était particulièrement venteux et que les précipitations étaient abondantes, ces clôtures qui faisaient office de barrage étaient enterrées dans la neige. La neige passait par-dessus et s'accumulait sur la route. Les camions étaient incapables de déblayer. C'était toujours le moment où une grosse tempête arrivait et isolait les campagnes pendant plusieurs jours, c'était la fête, routes fermées, écoles fermées. Là on prenait les grands moyens on lâchait les bulldozers pour notre plus grand plaisir. Et les monstres se frayaient un chemin entre les immenses bancs de neiges qui se transformaient en montagnes souvent aussi hautes que la toiture des maisons, poussé par ces mastodontes de 30 tonnes pour les plus gros. La nuit si on 'avait pas terminé, on faisait le plein des bulldozers et on laissait tourner les moteurs pendant toutes la nuit, et ça recommençait le lendemain matin. C'était l'époque où il n'y avait pas de cabine sur ces bulldozers, alors il fallait être bien habillé et être résistant au froid. C'est ainsi que nous avons développé les manières de faire pour déblayer les routes. Ça nous fait bien rire lorsqu'on voit des images de New-York ou de Boston paralysées par 10 cm de neige. Il me semble de me voir descendre les Champs Élysée avec un Bulldozers de trente tonnes en poussant dans un mètre de neige. Aujourd'hui, tous pensent que ce n'est pas possible, que cela ne se produira jamais. Jamais ? Je ne garderais une petite gêne, croyez-en un vieux loup du ciel, en météorologie, tout est possible.

    Votre photo est inspirante, mais je ne voudrais pas vivre là, il n'y a pas de neige et pas de bulldozer de trente tonnes.

    Merci Nuages

    Et nonne soirée

    Richard St-Laurent

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  2. Ça vaudrait un film, ce que vous décrivez ! Sans doute en existe-t-il, d'ailleurs.

    En Belgique, nous n'avons jamais connu de telles quantités de neige. Il n'y a pas vraiment de "culture de la neige" dans notre pays. Quand Bruxelles, il y a dix ans, était recouverte d'une couche de 5 à 10 cm, c'était la paralysie totale. Les bus ne roulaient pas. Tout était bloqué. Evidemment, ça devient de plus en plus rare.

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