Un buste d'Albert Marteaux, ancien président du conseil des locataires de la cité de Moortebeek. Homme politique socialiste, puis communiste à partir de 1939, il fut ministre de la santé entre 1944 et 1947.
Bien sûr ! Aujourd'hui, on a le Parti du Travail de Belgique (PTB), autrefois marxiste-léniniste et même prochinois, mais marginal, qui a fait depuis les années 2010 une mue plus réformiste, ce qui lui a permis de faire une grande percée, tout en restant membre du mouvement communiste international. Aux dernières élections, le PTB a eu 8,6 % des voix et 12 députés sur 150, grâce à la proportionnelle.
Je collabore souvent à un site de géographie électorale, tenu par un Russe (anti-Poutine !) vivant près de Seattle, et j'ai donc fait des cartes électorales de la Belgique, voici celle du PTB en 2019 :
Mais avant ça, on a eu le Parti Communiste de Belgique, fondé en 1921, et qui a toujours été bien plus faible que le P.C. français, mais qui a été influent dans le mouvement ouvrier, surtout dans les régions industrielles de Wallonie. Son maximum électoral a été de 12,5 % des voix en 1946, et il a participé à des gouvernements de large union, dans l'immédiat après-guerre. Il est ensuite resté assez faible, autour de 5 % des voix jusque dans les années 70, puis s'est progressivement marginalisé. Il existe encore aujourd'hui, de manière fantomatique, et c'est le PTB qui occupe aujourd'hui la place de la gauche radicale.
J'allais dire la même chose ;-) bien sûr. Je connais finalement pas mal de personnes qui sont au ptb. Il y a de tout, des ouvriers (peut-être plus en Wallonie) et beaucoup de personnes d'une classe moyenne et/ou intellectuelle. Des chercheurs, des militants purs et durs (sans doute parmi les plus âgés)... beaucoup de personnes qui ont été déçues par les partis de gauche traditionnels (le ps). Ou même dans les syndicats. Ils militent, mais parfois, leur humanité est très variable... (ceci est un avis strictement personnel). Dans l'ensemble, je suis assez d'accord avec ce qu'ils disent (même quand c'est simple, c'est tellement simple que c'en est lumineux). Toutefois, je ne vois pas ce qu'on peut mettre à la place. Mais pour dénoncer les tours foireux de la majorité, ils sont excellents (ex. Les pensions). Par contre, dans la crise covid, je les ai trouvés très discrets... pourtant, avec Médecine pour le peuple, ils auraient pu agir. Je les crois actuellement plus ferrés en politique cubaine. Certainement pas chinoise. L'économie chinoise est totalement capitaliste. Certainement plus que nous qui sommes complètement arriérés. Franchement l'Europe pour moi est à la queue du peloton, et je ne sais vraiment pas à quoi servent ses richesses...
J'avais archivé des extraits de textes de présentation du PTB dans une version précédente de son site.
Ils font preuve d'un jésuitisme caractérisé pour désapprouver tout en excusant et en approuvant, finalement, les régimes communistes de l'Est. Leurs crimes deviennent des "erreurs" et une grande partie de ce qui ne va pas était dû à des "sabotages". La chute du bloc de l'Est est assimilée à une "contre-révolution de velours".
Ça donne ceci :
"La compréhension des expériences du socialisme
Les efforts en vue de réaliser un monde autre que le monde capitaliste ne sont pas neufs. C’est pourquoi il est absurde de faire table rase des expériences de lutte et de socialisme du passé.
Les pays socialistes ont dû se construire dans des circonstances particulièrement difficiles et souvent à partir de rapports sociaux arriérés et féodaux. Ils ont fourni d’énormes efforts pour développer les forces productives, sans exploitation coloniale. Ils ont éliminé le chômage et instauré les législations du travail les plus progressistes. Ils ont mis sur pied des campagnes d’alphabétisation à grande échelle, réalisé le droit à l’enseignement, de même que l’égalité des droits pour les femmes. Ils ont fondé les premiers services nationaux de santé et fait de la santé un droit.
Le socialisme a dû se construire en conflit permanent avec un capitalisme répandu dans le monde entier. Et cela l’a marqué. Dès le tout premier jour de son existence, la jeune Union soviétique fut confrontée à l’interventionnisme, au blocus économique, à l’encerclement politique et militaire, à la subversion, au sabotage et à la désinformation. La jeune Union soviétique a dû repousser une guerre d’intervention et, par la suite, elle a fourni une contribution déterminante à la défaite du fascisme hitlérien. Cela a coûté énormément de forces et d’énergie, lesquelles n’ont pu être investies dans d’autres domaines.
Dans de telles circonstances, la construction d’une société socialiste a toujours été un processus. En Europe, le système capitaliste a eu besoin de plus de deux cents ans – et de beaucoup de violence – pour se réaliser. Le socialisme aura également besoin de temps. Il n’existe pas de recettes toutes prêtes pour la construction d’une nouvelle société. C’est un long processus historique, avec des hauts et des bas. Avec de belles réalisations, mais aussi avec de sérieuses erreurs.
La contre-révolution de velours, qui est venue à bout du socialisme en Union soviétique et dans les pays de l’Europe de l’Est, a eu des conséquences dramatiques. Cela aussi, c’est une leçon de l’histoire. Une grande partie de la production industrielle et agricole a été anéantie. Les habitants des anciens pays socialistes ont vu leur niveau de vie baisser considérablement. Mafia, prostitution enfantine, alcoolisme, trafic d’organes, corruption massive et nationalisme extrême ont connu une montée en flèche.
Pour l’Europe occidentale aussi, la situation a changé. Une fois le bastion socialiste démantelé, une attaque a été lancée contre les acquis sociaux et politiques. Les rapports de forces internationaux ont changé. Les États-Unis, en tant que superpuissance désormais unique, ont entamé une nouvelle marche agressive à la conquête du monde."
Sa renommée internationale est assez limitée.
RépondreSupprimerDes communistes, ça existe en Belgique ?
Carmilla
Bien sûr ! Aujourd'hui, on a le Parti du Travail de Belgique (PTB), autrefois marxiste-léniniste et même prochinois, mais marginal, qui a fait depuis les années 2010 une mue plus réformiste, ce qui lui a permis de faire une grande percée, tout en restant membre du mouvement communiste international. Aux dernières élections, le PTB a eu 8,6 % des voix et 12 députés sur 150, grâce à la proportionnelle.
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_du_travail_de_Belgique
Je collabore souvent à un site de géographie électorale, tenu par un Russe (anti-Poutine !) vivant près de Seattle, et j'ai donc fait des cartes électorales de la Belgique, voici celle du PTB en 2019 :
https://www.electoralgeography.com/new/en/belgium2019l-1/PTB-PVDA-2019.jpg
Mais avant ça, on a eu le Parti Communiste de Belgique, fondé en 1921, et qui a toujours été bien plus faible que le P.C. français, mais qui a été influent dans le mouvement ouvrier, surtout dans les régions industrielles de Wallonie.
Son maximum électoral a été de 12,5 % des voix en 1946, et il a participé à des gouvernements de large union, dans l'immédiat après-guerre. Il est ensuite resté assez faible, autour de 5 % des voix jusque dans les années 70, puis s'est progressivement marginalisé. Il existe encore aujourd'hui, de manière fantomatique, et c'est le PTB qui occupe aujourd'hui la place de la gauche radicale.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_communiste_de_Belgique
J'allais dire la même chose ;-) bien sûr. Je connais finalement pas mal de personnes qui sont au ptb. Il y a de tout, des ouvriers (peut-être plus en Wallonie) et beaucoup de personnes d'une classe moyenne et/ou intellectuelle. Des chercheurs, des militants purs et durs (sans doute parmi les plus âgés)... beaucoup de personnes qui ont été déçues par les partis de gauche traditionnels (le ps). Ou même dans les syndicats.
RépondreSupprimerIls militent, mais parfois, leur humanité est très variable... (ceci est un avis strictement personnel). Dans l'ensemble, je suis assez d'accord avec ce qu'ils disent (même quand c'est simple, c'est tellement simple que c'en est lumineux). Toutefois, je ne vois pas ce qu'on peut mettre à la place.
Mais pour dénoncer les tours foireux de la majorité, ils sont excellents (ex. Les pensions).
Par contre, dans la crise covid, je les ai trouvés très discrets... pourtant, avec Médecine pour le peuple, ils auraient pu agir.
Je les crois actuellement plus ferrés en politique cubaine. Certainement pas chinoise. L'économie chinoise est totalement capitaliste. Certainement plus que nous qui sommes complètement arriérés.
Franchement l'Europe pour moi est à la queue du peloton, et je ne sais vraiment pas à quoi servent ses richesses...
Pivoine rouge (lol)
J'avais archivé des extraits de textes de présentation du PTB dans une version précédente de son site.
RépondreSupprimerIls font preuve d'un jésuitisme caractérisé pour désapprouver tout en excusant et en approuvant, finalement, les régimes communistes de l'Est. Leurs crimes deviennent des "erreurs" et une grande partie de ce qui ne va pas était dû à des "sabotages". La chute du bloc de l'Est est assimilée à une "contre-révolution de velours".
Ça donne ceci :
"La compréhension des expériences du socialisme
Les efforts en vue de réaliser un monde autre que le monde capitaliste ne sont pas neufs. C’est pourquoi il est absurde de faire table rase des expériences de lutte et de socialisme du passé.
Les pays socialistes ont dû se construire dans des circonstances particulièrement difficiles et souvent à partir de rapports sociaux arriérés et féodaux. Ils ont fourni d’énormes efforts pour développer les forces productives, sans exploitation coloniale. Ils ont éliminé le chômage et instauré les législations du travail les plus progressistes. Ils ont mis sur pied des campagnes d’alphabétisation à grande échelle, réalisé le droit à l’enseignement, de même que l’égalité des droits pour les femmes. Ils ont fondé les premiers services nationaux de santé et fait de la santé un droit.
Le socialisme a dû se construire en conflit permanent avec un capitalisme répandu dans le monde entier. Et cela l’a marqué. Dès le tout premier jour de son existence, la jeune Union soviétique fut confrontée à l’interventionnisme, au blocus économique, à l’encerclement politique et militaire, à la subversion, au sabotage et à la désinformation. La jeune Union soviétique a dû repousser une guerre d’intervention et, par la suite, elle a fourni une contribution déterminante à la défaite du fascisme hitlérien. Cela a coûté énormément de forces et d’énergie, lesquelles n’ont pu être investies dans d’autres domaines.
Dans de telles circonstances, la construction d’une société socialiste a toujours été un processus. En Europe, le système capitaliste a eu besoin de plus de deux cents ans – et de beaucoup de violence – pour se réaliser. Le socialisme aura également besoin de temps. Il n’existe pas de recettes toutes prêtes pour la construction d’une nouvelle société. C’est un long processus historique, avec des hauts et des bas. Avec de belles réalisations, mais aussi avec de sérieuses erreurs.
La contre-révolution de velours, qui est venue à bout du socialisme en Union soviétique et dans les pays de l’Europe de l’Est, a eu des conséquences dramatiques. Cela aussi, c’est une leçon de l’histoire. Une grande partie de la production industrielle et agricole a été anéantie. Les habitants des anciens pays socialistes ont vu leur niveau de vie baisser considérablement. Mafia, prostitution enfantine, alcoolisme, trafic d’organes, corruption massive et nationalisme extrême ont connu une montée en flèche.
Pour l’Europe occidentale aussi, la situation a changé. Une fois le bastion socialiste démantelé, une attaque a été lancée contre les acquis sociaux et politiques. Les rapports de forces internationaux ont changé. Les États-Unis, en tant que superpuissance désormais unique, ont entamé une nouvelle marche agressive à la conquête du monde."
Et justement, à la minute même, on vient de m'envoyer les références d'un livre sur un des lieux d'exécutions de masse de la période stalinienne :
RépondreSupprimerhttps://www.nonfiction.fr/article-10665-sandormokh-lieu-de-memoire-de-la-terreur-sovietique.htm
Le genre de trucs que le PTB qualifierait sans doute d'énormes "erreurs".... ? Ah non, tiens, ils ont écrit "de sérieuses erreurs".