vendredi 29 juillet 2022

Mobilisation


Une affiche appelle à une mobilisation contre le tourisme de masse à Venise : 

"Samedi 13 juin (2020) à 17 heures

Chaîne humaine le long des Zattere ! “Venise fu-touristique" (jeux de mots).

Contre la monoculture touristique, pour le logement, l’environnement, le travail et les droits”.


La vidéo de cette manifestation ici.

6 commentaires:

  1. C'est quand même ambigu comme revendication.
    Bien sûr que l'invasion touristique a beaucoup d'inconvénients. Mais il faut reconnaître aussi la formidable démocratisation qui a permis à des millions de gens modestes de découvrir les grands lieux du monde. Alors envisager des péages, des droits d'entrée, ça a aussi un côté seigneurial, féodal, d'autant que les Vénitiens vivent du tourisme.
    Avec le temps, la régulation se fera peut-être d'elle-même quand les touristes comprendront qu'un pays, une ville, ça ne se résume pas à quelques lieux et monuments à voir absolument. Ce dont témoignent vos photos inhabituelles.

    Carmilla

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  2. A Venise, la mono-industrie touristique a quand même conduit à une véritable overdose. Les habitants du centre de Barcelone, eux aussi, n'en peuvent plus.

    Vous avez parlé, dans votre blog, des énormes bateaux de croisière qui déversaient leur flot de touristes au Monténégro, par exemple. Les Vénitiens ont remporté la victoire contre les méga-navires, qui ne peuvent plus accoster dans la ville. Quant au péage, il vise les touristes d'un jour, et non ceux qui séjournent à Venise, même deux ou trois nuits seulement.

    Le tourisme massif, outre qu'il perturbe la vie des habitants (à part ceux qui vivent de cette industrie, évidemment) détruit son objet même.

    Moi-même, bien sûr, j'étais un touriste à Venise, mais discret. Je ne m'agglutinais pas dans les "spots touristiques", j'ai parcouru tous les quartiers, d'innombrables ruelles, pas avec un bob, un short et un sac-banane, mais vêtu comme je le serais dans ma ville...

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  3. C'est un énorme problème et je ne sais vraiment pas ce que l'on peut faire.

    A Paris, la visite des grandes expositions s'effectue dans des conditions éprouvantes après une longue attente. Et que dire du Louvre et d'Orsay ? Depuis le Covid, la réservation est devenue systématique dans la plupart des musées. Mais ça créée d'autres contraintes. Il faut planifier ainsi ses visites plusieurs jours à l'avance, on ne peut pas avoir envie, tout à coup, de faire une expo.

    Et le phénomène est mondial. J'ai visité, il y a quelques semaines, Sainte Sophie à Istanbul. C'était épouvantable, presque une vaste bagarre, alors que j'avais le souvenir d'un lieu calme et reposant. Je ne suis pas prête d'y revenir. Même un pays comme l'Ouzbekistan où je croyais ne pas rencontrer grand monde, j'ai eu la désagréable surprise de découvrir qu'il était envahi par les Tours Operators. Venise, j'en ai un dernier souvenir traumatisant parce que j'avais eu la bêtise d'y aller un week-end de Pâques. Quant au Montenegro, la plaie, ce sont effectivement ces grands paquebots de croisière dont les voyageurs submergent, en quelques minutes, une ville lorsqu'ils débarquent.

    Où aller maintenant ? Les pays du Nord et d'Europe Centrale demeurent préservés. L'Allemagne, la Scandinavie, les pays Baltes, la Pologne, la république tchèque (sauf Prague), la Slovaquie, la Roumanie, la Hongrie (mais Budapest devient limite), la Bulgarie, ça demeure agréable. Je n'ose évoquer l'Ukraine où il n'y avait pas un chat.

    Bien à vous,
    Carmilla

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  4. En haute saison, il faut éviter les grands lieux touristiques. J'ai par exemple visité le Musée de l'Ardenne à Charleville-Mézières, puis le Musée Rimbaud, pas un chat.
    Même à Bruges, certains grands musées de peintures sont peu visités. Quant à Venise, si on s'écarte des "spots" (vilain mot) touristiques, comme la place St-Marc, le Pont des Soupirs, le Pont du Rialto, on a des quartiers entiers où on a une paix royale. Lisbonne est très couru, mais Porto, à peu près aussi beau, est beaucoup plus calme.

    Quant à Lviv, j'ai vraiment envie d'y aller un jour, quand la situation se sera un peu calmée.

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  5. Pas un chat au musée Rimbaud ? Oui, c'est encore possible. Mais Bruges ? Je n'oserais pas y aller en ce moment par exemple. C'est splendide mais ça devient un peu le Mont Saint-Michel et il est plus difficile qu'à Venise d'échapper à la foule.

    Quant à Lviv, je ne saurais évidemment vous conseiller d'y aller aujourd'hui. Encore que ça demeure tout à fait possible parce qu'il suffit toujours d'un simple passeport pour passer la frontière. C'est après que ça risque de se compliquer parce qu'il faut impérativement que vous puissiez vous réclamer d'une personnalité ou d'une organisation. Si vous êtes en solo, dès le premier check-point (ils sont nombreux), on vous demandera ce que vous faites là et il faut savoir qu'on se méfie beaucoup des "infiltrés" et de ceux qui travaillent pour les Russes. Ca risque de ne pas être drôle. Si vous arrivez enfin à Lviv, la ville est pleine à craquer, envahie de centaines de milliers de réfugiés et se loger risque d'être compliqué. Cela dit, tout marche, tout fonctionne et les cafés et restaurants sont bondés. Mais les monuments sont tous emballés et les musées fermés pour les protéger des bombardements.

    Cela dit, si vous y allez au sein d'un groupe ou d'un organisme, je ne vous déconseillerais pas l'aventure. Les risques sont tout de même limités. Personnellement, je me pose sans cesse la question mais je pense que ça me déprimera trop.

    Carmilla

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  6. Même à Bruges, il est tout à fait possible d'échapper à la foule. En dehors de quelques hauts-lieux, plus des deux tiers de la vieille ville sont très tranquilles. J'en ai fait plusieurs fois l'expérience.

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