dimanche 9 juin 2024

Jour de vote (9)


Une affiche du Vlaams Belang ("Intérêt flamand"), parti séparatiste d'extrême droite, proche du Rassemblement national (France), du PVV de Geert Wilders (Pays-Bas), de la Lega (Italie), du FPÖ (Autriche), assez marginal à Bruxelles, ville où les Flamands ne comptent que pour 8 % de la population, mais qui va sans doute arriver en tête en Flandre.

"Brussel weer van ons", dit le slogan, "Bruxelles à nouveau à nous", en montrant une jeune femme blonde avec un jeune enfant. "A nous", cela signifie une ville à nouveau belge, voire "blanche". La région bruxelloise compte un tiers d'étrangers, un autre tiers de Belges d'origine étrangère. C'est donc aujourd'hui une ville multi-ethnique, multi-culturelle, avec une forte présence musulmane, et on voit mal comment le Vlaams Belang ferait pour revenir à un Bruxelles d'"avant".

4 commentaires:

  1. Cette présentation des élections en Belgique est intéressante. Ca permet surtout de se rendre compte qu'en France, dans les journaux d'informations, on ne parle quasiment jamais de la Belgique. Une véritable "terra incognita" pourtant toute proche. L'Europe est vraiment loin d'être entrée dans les esprits. C'est l'un des premiers problèmes.

    Carmilla

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  2. Merci Carmilla.
    En revanche, en Belgique francophone, les médias, aussi bien les journaux que les radios et les télévisions, suivent de près l'actualité politique en France. Beaucoup de Belges francophones, aussi, regardent les chaînes françaises, et sont donc souvent bien informés de ce qui se passe en France. C'est le grand pays voisin et proche, alors que pour la France, la Belgique n'est qu'un petit pays voisin parmi d'autres. De même, la plupart des Français ne connaissent sûrement pas l'actualité en Suisse, où une grande partie de la population est francophone.

    Moi qui m'intéresse à l'actualité politique internationale, je sais à peu près quels sont les régimes politiques de tous les pays européens, et je connais en gros la composition de la plupart des gouvernements européens. Mais je suis sûrement très minoritaire.

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  3. En revanche, les Flamands, qui constituent en quelque sorte une société distincte, suivent peu l'actualité française. Je suppose qu'ils sont davantage au courant de ce qui se passe aux Pays-Bas. Encore que...

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  4. J'avoue que, jusqu'à une époque récente (2O14 en fait), je ne disais pas, en France, que j'étais d'origine ukrainienne mais russe. Tout simplement parce que ça ne disait rien du tout et qu'on pensait que les Ukrainiens étaient des Russes. C'est un peu triste mais l'un des seuls mérites de la guerre a été de faire connaître l'Ukraine.

    Je crois que la méconnaissance des autres est proportionnelle au poids économique et politique du pays. Plus on est puissants, moins on porte attention aux autres. En France, on parle un peu des grands voisins (Allemagne, Italie, Espagne, Grande-Bretagne), mais les autres, c'est à peine si on sait qu'ils appartiennent ou non à l'Europe. Même les pays scandinaves, même la Pologne, même la Roumanie. Ou alors, il faut une grande gueule comme Orban pour faire connaître son pays.

    Carmilla

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