Je le redis ici (puisque le vieil ordi que j'ai ici à Avioth ne me permet plus d'alimenter mon blog) : je suis à Avioth, en bonne compagnie (nous sommes neuf au total), et c'est le meilleur lieu de confinement que je peux imaginer. Lectures, DVD visionnés avec l'un ou l'autre, préparation des repas, écoute de la radio (pas que sur le coronavirus), petite balade locale au soleil de mars.
Oui, mais les cas sont concentrés en Alsace, à bien 250 km d'ici. Paris ou Bruxelles sont aussi éloignés. Et oui, je suis prudent. Nous prenons les précautions d'usage, nous les respectons. Je suppose que je pourrai rester ici jusqu'à la fin de la période de confinement, voire de l'épidémie.
Vous aussi, prenez garde et vivez le mieux possible. Vous avez un petit jardin, profitez-en !
Au delà du confinement, on estime maintenant qu'il faudra attendre environ 6 mois avant que les choses ne reviennent à la normale et qu'on puisse se déplacer sans risque. Vous pouvez donc espérer revenir à Ixelles début octobre.
Par ailleurs, est-ce que vous prenez bien la peine, pour éviter qu'il ne vous contamine, de tremper les pattes de Pacha dans une grande bassine d'eau savonneuse à chaque fois qu'il revient d'une sortie ?
Avec mon vieil ordinateur portable Apple iBook que j'ai ici à Avioth (le plus récent, un MacBook, est resté à Bruxelles), je ne peux pas alimenter mon blog. Donc, longue pause.
Je peux encore répondre aux commentaires, et dans cette case, j'en profite pour reproduire ici un texte que je viens d'écrire à propos du Covid19, en réponse à tous les esprits vertueux qui voudraient utiliser cette crise sanitaire pour imposer leurs vues, fût-ce en utilisant les citations gentillettes d'une indigène Hopi(tal ?).
Voici ce texte :
Message de JV, indigène européen du nord de l'Europe
En ces temps de pandémie du Covid-19 (appelée familièrement Coronavirus)
Cette pandémie est inédite depuis celle de la grippe dite "espagnole" de 1918-1919. C'est une sorte de pneumonie provoquée par un virus qui existe à l'état endémique dans certaines espèces animales, notamment en Asie (chauve-souris, pangolin, ou civette). Ce virus a franchi la barrière des espèces via la vente d'animaux sauvages sur un marché de la mégalopole chinoise de Wuhan.
Le régime communiste chinois, à la fois totalitaire et capitaliste, a commencé par étouffer l'épidémie, et a même puni ceux qui diffusaient l'information. Il a ensuite, mais un peu tard, réagi avec vigueur comme peut le faire une dictature, en bouclant hermétiquement la ville de Wuhan puis toute la province du Hubei.
Ces mesures ont permis de circonscrire l'épidémie, mais pas assez pour empêcher son extension internationale, conséquence de la mondialisation et du développement des transports aériens internationaux.
La pandémie frappe aujourd'hui très durement l'Europe, à commencer par l'Italie et l'Espagne, puis la France, et ensuite le Royaume-Uni et les Etats-Unis où son épicentre est à New York.
Pour la majeure partie des personnes touchées, la maladie n'est pas très grave et peut guérir assez rapidement, mais ces personnes peuvent diffuser le virus très rapidement. Pour 15 à 20 % des personnes malades, les symptômes sont beaucoup plus graves et nécessitent une hospitalisation, et souvent des soins intensifs, la réanimation, l'intubation, le branchement sur des respirateurs. Dans les régions les plus touchées, les hôpitaux sont débordés.
Les mesures de confinement sont indispensables pour limiter la contagion et pour éviter l'effondrement du système hospitalier. Sans confinement, sans soins intensifs, la pandémie entraînerait des centaines de milliers, voire des millions de morts.
La confinement, s'il permet d'éviter de nombreuses morts, engendre une forte récession. Si le ralentissement de la croissance n'est pas mauvais en soi, par rapport aux thèmes légitimes des ressources naturelles et du changement climatique, il entraînera inévitablement une crise économique sans précédent depuis 2008, voire 1929, avec le chômage de masse, la misère, la précarité.
Ce serait une catastrophe économique et sociale, avec son cortège de détresse psychologique, de violence, de radicalisation politique.
La pandémie est instrumentalisée par de nombreux militants écolos de la décroissance, pour justifier le "retour à la terre", un modèle de société pré-industriel, avec le "retour" des hommes vers le monde rural, l'agriculture de subsistance avec traction animale, le végétarisme, voire le véganisme.
La pandémie est vue par de nombreux esprits militants, écologistes radicaux, "décroissants", "spiritualistes", liés aux pseudo-sciences, à la pensée magique, aux religions orientales, aux "savoirs traditionnels", à l'idéalisation des peuples "indigènes" vus comme sages "par nature", comme l'occasion de construire un "monde nouveau".
La pandémie est aussi vue, par les mêmes, comme un événement bienvenu, une véritable expiation des péchés du monde développé : les voyages en avion, les sports d'hiver, l'usage de l'automobile, la consommation de viande - ceux qui consomment de la viande sont qualifiés de "carnivores" et stigmatisés.
Si le réchauffement climatique et l'épuisement des ressources sont, évidemment, des défis majeurs, que seule une réelle volonté politique (l'application des Accords de Paris sur le climat) et la recherche, scientifiquement fondée, de nouvelles sources d'énergie, de nouvelles ressources, et d'une croissance écologiquement responsable, mais en aucun cas "punitive, peuvent résoudre.
La pandémie ne doit donc pas être instrumentalisée. Elle N'EST PAS due au réchauffement climatique. Elle N'EST PAS due aux voyages en voiture, aux sports d'hiver. Elle N'EST PAS due aux banques, aux multinationales ou à Monsanto. Elle N'EST PAS due aux OGM, au glyphosate, ou aux pesticides.
Seuls le confinement, les tests, les mesures de protection physique et hygiénique, et les ressources de la médecine scientifique (appelée "médecine officielle" par les tenants des pseudo-sciences et de la pensée magique), pourront vaincre une pandémie qui risque de provoquer des millions de morts et une crise économique sans précédent depuis des décennies.
Pendant ces semaines de confinement, de travail exemplaire des services hospitaliers, il faut préserver une certaine qualité de vie.
Pas par des phrases creuses "qui ne mangent pas de pain", du genre "aimez-vous les uns les autres", respectez notre "Terre-Mère", et autres "priez !".
- Maintenez des contacts chaleureux avec ceux que vous aimez, parlez avec eux de vos vies en ces temps difficiles, mais aussi de culture, de sciences, de philosophie, de littérature, de cinéma.
- Informez-vous sur le déroulement de la pandémie, auprès de sources fiables, et pas par les rumeurs complotistes et les fake news des réseaux sociaux.
- Mais ne passez cependant pas trop de temps sur ces informations, et consacrez du temps et de l'énergie à ce qui fait de nous des êtres humains conscients, curieux, cultivés : la littérature, les récits de voyage, les essais, les films d'auteur, les documentaires, la musique...
- Gardez à l'esprit, en ces temps où des vies, par milliers, sont fauchées par la maladie, que la vie est précieuse, que chacun n'a qu'une vie. Ne la gaspillez pas, ne perdez pas de temps à des fariboles. Si vous le pouvez, créez, écrivez, peignez, faites de la musique, photographiez. Si vous le pouvez aussi, promenez-vous dans la nature, si la campagne, la forêt sont proches de votre domicile, en prenant bien sûr les précautions sanitaires indispensables.
- Sur le plan politique, mais cela n'engage évidemment que moi, la pandémie aura montré la nécessité et l'utilité absolue d'un Etat efficace, de services publics correctement financés, d'une médecine hospitalière dotée des ressources nécessaires.
- Enfin, point apparemment de détail mais crucial en réalité, il faut absolument mettre fin au commerce d'animaux sauvages (chauves-souris, pandolins, civettes) sur les marchés asiatiques. Ces animaux, véritables réserves de virus dangereux, ne doivent pas se retrouver sur les marchés alimentaires, les précédents du SRAS, de la grippe aviaire, de la grippe H5N1, l'ont montré. Ce sont de véritables "bombes virologiques".
J'ai lu attentivement tout ce que tu as écrit. Dans l'ensemble, je partage (surtout en ce qui concerne les discours que j'ai tendance à qualifier "d'illuminés" - je suis terriblement rationaliste; C'est effrayant ..................
Merci Pivoine ! Tu es "terriblement rationaliste" ? Crois-moi, c'est une grande qualité ! Ici à Avioth, où j'entends assez souvent parler d'astrologie, d'homéopathie, de chakras, j'ai parfois difficile à garder mon calme. Je préfère alors m'éloigner.
Ici, depuis environ une semaine, l'atmosphère n'est plus si bonne. Des tensions surviennent régulièrement entre les personnes du groupe (nous sommes 8 au total). Heureusement, l'espace est grand, et en dehors des heures de repas, on peut s'isoler et avoir la paix.
Pour les idées rationalistes, je te conseille, sur Youtube, l'excellente chaîne scientifique et critique de Thomas Durand : "La tronche en biais". Très pertinent, percutant et souvent très drôle.
Je lis régulièrement ton blog, mais avec le vieil ordinateur iBook (Apple) que j'ai ici, je ne peux plus laisser des commentaires sur les blogs de Canalblog. Sache que je suis solidaire avec toi dans cette période difficile.
C'est vrai que ce fichu confinement est de plus en plus pesant. Surtout parce qu'on est incapables d'en entrevoir le terme réel. Tant qu'on ne disposera pas d'un traitement ou d'un vaccin, on devra en effet contrôler ses gestes et ses déplacements. Difficile dans ces conditions d'avoir des projets à court ou moyen terme. Ne plus pouvoir se projeter, c'est ça qui est déprimant.
Ici à Avioth, depuis une grosse semaine, l'atmosphère est à nouveau assez agréable pour moi. C'est déjà ça. Et tous les soirs, seul au salon, bien tranquille, je visualise un bon film. Les derniers en date : "Vivement dimanche" de François Truffaut (1983), et "Les conquérantes" de Petra Volpe (Suisse, 2017), sur la revendication du vote des femmes, lors d'un référendum en 1971.
J'attends l'arrivée de livres commandés via Amazon (dont "Les services compétents" de Iegor Gran).
Les projets d'avenir, c'est évidemment flou. Confinement en Belgique au moins jusqu'au 3 mai, en France jusqu'au 11. Je rentrerai à terme à Bruxelles, si je suis assuré de pouvoir revenir ici, régulièrement, plus tard.
Le caractère contraignant des "gestes barrières", le futur port du masque, la menace diffuse qui rôde, tout ça crée un sentiment d'insécurité auquel nous ne sommes plus habitués.
Eh bien, j'ai lu la suite... merci pour le rationalisme qui est une qualité... j'ai parfois du mal avec les discours lénifiants, les mages et les gourous... la guérison est en toi... etc. Des informations avaient fuité sur le 4 mai... mais pas les bonnes. On ne peut toujours pas voir sa famille... peut-être après le 18, mais quand exactement et comment ? C'est ce qui a été le plus dur. Quant aux commerces, je n'ai évidemment pas envie de m'y risquer... déjà, hier, j'ai vu une file de 10 caddie devant le Delhaize et j'ai pris la fuite. Je suis allée chez le Polonais à la place. Je suis un peu sortie hier, dans le quartier, bof bof... Je regarde la télé, je lis... Je tiens le coup avec une visite de Dan le mardi, et deux ou trois contacts. J'ai expérimenté un des numéros 0800 et cela a été efficace. Bon. On verra... Évidemment, en groupe, ça peut être tendu par moments...
Je suis désolée. J'ai été vraiment très désespérée. Et très en colère. Et comme je suis paresseuse, j'ai mis (trop) de temps à tout retirer... Mais j'ai un fils que j'aime, et je ne veux pas lui faire ça. Une chose pareille ! Ce serait terrible. Alors, quand ça va mal, je vais un peu dormir, la crise passe... Il y en a moins qu'avant (y a pas photo) beaucoup moins, mais je n'avais pas prévu le confinement ni le Covid au moment où un grand bonheur nous arrivait...
Le confinement, ce virus invisible qui rôde, n'arrange rien. Il fragilise aussi le moral. Tu ne dois pas être désolée. J'étais quand même inquiet, mais rassuré, plus tard...
Alors ça y est ! Vous venez de vous installer définitivement en Principauté d'Avioth et d'en solliciter la nationalité. J'imagine que vous allez devenir le photographe attitré du Prince et épouser, peut-être, l'une de ses filles.
Ah ah ! Ben non ! Comme la maison communautaire où je séjourne une partie de mon temps sort doucement du confinement, "on" nous a demandé, aux personnes qui ont un logement ailleurs, d'y retourner quelque temps. Me revoici donc à Bruxelles. Je suis entré réellement dans le monde de science-fiction vu sur internet, les masques et tout le bazar. Un trajet de 3 heures en train, avec masque chirurgical, heureusement qui n'étouffe pas... et heureusement il n'y avait presque personne dans les trains ni dans le bus que j'ai pris à Bruxelles.
Je séjourne ici deux semaines, et je repars à Avioth le 1er juin, pour deux semaines aussi.
Mais, sans vouloir me mêler de choses qui ne me regardent pas, n'est-il pas "risqué" de s'aventurer prochainement dans une maison communautaire qui constitue un lieu idéal de transmission du virus ? Vos futurs colocataires peuvent être des "porteurs sains", ce qui est redoutable. Ne serait-il pas prudent que vous vous confiniez strictement durant la première semaine ?
Cette maison ouvre très progressivement. Il n'y aura pas plus de quatre résidents dans la maison ; il y a bien deux cabanes, bien équipées, ailleurs dans le "domaine", mais on demandera à leurs occupants d'être autonomes. Le risque est somme toute limité.
Un des animateurs du lieu est une médecin généraliste, elle ne prend pas tout ça à la légère. En tout cas, toujours pas de poignées de main ni de bises (ça ne me manque pas).
Je le redis ici (puisque le vieil ordi que j'ai ici à Avioth ne me permet plus d'alimenter mon blog) : je suis à Avioth, en bonne compagnie (nous sommes neuf au total), et c'est le meilleur lieu de confinement que je peux imaginer. Lectures, DVD visionnés avec l'un ou l'autre, préparation des repas, écoute de la radio (pas que sur le coronavirus), petite balade locale au soleil de mars.
RépondreSupprimerSoyez prudents et vivez le mieux possible !
Vous n'ignorez pas, je pense, que la région Grand-Est est actuellement l'une des plus touchées. Mais l'Hôpital de Verdun est plutôt bon.
RépondreSupprimerSoyez donc prudent vous aussi même si on imagine mal effectivement Avioth décimé par le coronavirus.
Bien à vous,
Carmilla
Oui, mais les cas sont concentrés en Alsace, à bien 250 km d'ici. Paris ou Bruxelles sont aussi éloignés.
RépondreSupprimerEt oui, je suis prudent. Nous prenons les précautions d'usage, nous les respectons.
Je suppose que je pourrai rester ici jusqu'à la fin de la période de confinement, voire de l'épidémie.
Vous aussi, prenez garde et vivez le mieux possible. Vous avez un petit jardin, profitez-en !
Ouh là, je t'envie... Je suis coincée à Bruxelles, seule dans mon appartement...
RépondreSupprimerOui, ça ne doit pas être drôle !
RépondreSupprimerIci, nous sommes à 9, et nous resterons là jusqu'à la fin du confinement, si possible !
Au delà du confinement, on estime maintenant qu'il faudra attendre environ 6 mois avant que les choses ne reviennent à la normale et qu'on puisse se déplacer sans risque. Vous pouvez donc espérer revenir à Ixelles début octobre.
RépondreSupprimerPar ailleurs, est-ce que vous prenez bien la peine, pour éviter qu'il ne vous contamine, de tremper les pattes de Pacha dans une grande bassine d'eau savonneuse à chaque fois qu'il revient d'une sortie ?
Bon courage,
Carmilla
Je survis .........................
RépondreSupprimer@ Carmilla : j'imagine que je ne resterai pas à Avioth jusque là. Tout reste en pointillé.
RépondreSupprimerPour Pacha, je crains que ce ne soit impossible !
@ Pivoine : ce n'est sûrement pas facile à vivre ; nous sommes face à un futur immédiat inquiétant, et un futur plus lointain plein d'inconnues
Avec mon vieil ordinateur portable Apple iBook que j'ai ici à Avioth (le plus récent, un MacBook, est resté à Bruxelles), je ne peux pas alimenter mon blog. Donc, longue pause.
RépondreSupprimerJe peux encore répondre aux commentaires, et dans cette case, j'en profite pour reproduire ici un texte que je viens d'écrire à propos du Covid19, en réponse à tous les esprits vertueux qui voudraient utiliser cette crise sanitaire pour imposer leurs vues, fût-ce en utilisant les citations gentillettes d'une indigène Hopi(tal ?).
Voici ce texte :
Message de JV, indigène européen du nord de l'Europe
En ces temps de pandémie du Covid-19 (appelée familièrement Coronavirus)
Cette pandémie est inédite depuis celle de la grippe dite "espagnole" de 1918-1919. C'est une sorte de pneumonie provoquée par un virus qui existe à l'état endémique dans certaines espèces animales, notamment en Asie (chauve-souris, pangolin, ou civette). Ce virus a franchi la barrière des espèces via la vente d'animaux sauvages sur un marché de la mégalopole chinoise de Wuhan.
Le régime communiste chinois, à la fois totalitaire et capitaliste, a commencé par étouffer l'épidémie, et a même puni ceux qui diffusaient l'information. Il a ensuite, mais un peu tard, réagi avec vigueur comme peut le faire une dictature, en bouclant hermétiquement la ville de Wuhan puis toute la province du Hubei.
Ces mesures ont permis de circonscrire l'épidémie, mais pas assez pour empêcher son extension internationale, conséquence de la mondialisation et du développement des transports aériens internationaux.
La pandémie frappe aujourd'hui très durement l'Europe, à commencer par l'Italie et l'Espagne, puis la France, et ensuite le Royaume-Uni et les Etats-Unis où son épicentre est à New York.
Pour la majeure partie des personnes touchées, la maladie n'est pas très grave et peut guérir assez rapidement, mais ces personnes peuvent diffuser le virus très rapidement. Pour 15 à 20 % des personnes malades, les symptômes sont beaucoup plus graves et nécessitent une hospitalisation, et souvent des soins intensifs, la réanimation, l'intubation, le branchement sur des respirateurs. Dans les régions les plus touchées, les hôpitaux sont débordés.
Les mesures de confinement sont indispensables pour limiter la contagion et pour éviter l'effondrement du système hospitalier. Sans confinement, sans soins intensifs, la pandémie entraînerait des centaines de milliers, voire des millions de morts.
La confinement, s'il permet d'éviter de nombreuses morts, engendre une forte récession. Si le ralentissement de la croissance n'est pas mauvais en soi, par rapport aux thèmes légitimes des ressources naturelles et du changement climatique, il entraînera inévitablement une crise économique sans précédent depuis 2008, voire 1929, avec le chômage de masse, la misère, la précarité.
Ce serait une catastrophe économique et sociale, avec son cortège de détresse psychologique, de violence, de radicalisation politique.
Suite :
RépondreSupprimerLa pandémie est instrumentalisée par de nombreux militants écolos de la décroissance, pour justifier le "retour à la terre", un modèle de société pré-industriel, avec le "retour" des hommes vers le monde rural, l'agriculture de subsistance avec traction animale, le végétarisme, voire le véganisme.
La pandémie est vue par de nombreux esprits militants, écologistes radicaux, "décroissants", "spiritualistes", liés aux pseudo-sciences, à la pensée magique, aux religions orientales, aux "savoirs traditionnels", à l'idéalisation des peuples "indigènes" vus comme sages "par nature", comme l'occasion de construire un "monde nouveau".
La pandémie est aussi vue, par les mêmes, comme un événement bienvenu, une véritable expiation des péchés du monde développé : les voyages en avion, les sports d'hiver, l'usage de l'automobile, la consommation de viande - ceux qui consomment de la viande sont qualifiés de "carnivores" et stigmatisés.
Si le réchauffement climatique et l'épuisement des ressources sont, évidemment, des défis majeurs, que seule une réelle volonté politique (l'application des Accords de Paris sur le climat) et la recherche, scientifiquement fondée, de nouvelles sources d'énergie, de nouvelles ressources, et d'une croissance écologiquement responsable, mais en aucun cas "punitive, peuvent résoudre.
La pandémie ne doit donc pas être instrumentalisée.
Elle N'EST PAS due au réchauffement climatique.
Elle N'EST PAS due aux voyages en voiture, aux sports d'hiver.
Elle N'EST PAS due aux banques, aux multinationales ou à Monsanto.
Elle N'EST PAS due aux OGM, au glyphosate, ou aux pesticides.
Seuls le confinement, les tests, les mesures de protection physique et hygiénique, et les ressources de la médecine scientifique (appelée "médecine officielle" par les tenants des pseudo-sciences et de la pensée magique), pourront vaincre une pandémie qui risque de provoquer des millions de morts et une crise économique sans précédent depuis des décennies.
Et fin de mon texte :
RépondreSupprimerPendant ces semaines de confinement, de travail exemplaire des services hospitaliers, il faut préserver une certaine qualité de vie.
Pas par des phrases creuses "qui ne mangent pas de pain", du genre "aimez-vous les uns les autres", respectez notre "Terre-Mère", et autres "priez !".
- Maintenez des contacts chaleureux avec ceux que vous aimez, parlez avec eux de vos vies en ces temps difficiles, mais aussi de culture, de sciences, de philosophie, de littérature, de cinéma.
- Informez-vous sur le déroulement de la pandémie, auprès de sources fiables, et pas par les rumeurs complotistes et les fake news des réseaux sociaux.
- Mais ne passez cependant pas trop de temps sur ces informations, et consacrez du temps et de l'énergie à ce qui fait de nous des êtres humains conscients, curieux, cultivés : la littérature, les récits de voyage, les essais, les films d'auteur, les documentaires, la musique...
- Gardez à l'esprit, en ces temps où des vies, par milliers, sont fauchées par la maladie, que la vie est précieuse, que chacun n'a qu'une vie. Ne la gaspillez pas, ne perdez pas de temps à des fariboles. Si vous le pouvez, créez, écrivez, peignez, faites de la musique, photographiez. Si vous le pouvez aussi, promenez-vous dans la nature, si la campagne, la forêt sont proches de votre domicile, en prenant bien sûr les précautions sanitaires indispensables.
- Sur le plan politique, mais cela n'engage évidemment que moi, la pandémie aura montré la nécessité et l'utilité absolue d'un Etat efficace, de services publics correctement financés, d'une médecine hospitalière dotée des ressources nécessaires.
- Enfin, point apparemment de détail mais crucial en réalité, il faut absolument mettre fin au commerce d'animaux sauvages (chauves-souris, pandolins, civettes) sur les marchés asiatiques. Ces animaux, véritables réserves de virus dangereux, ne doivent pas se retrouver sur les marchés alimentaires, les précédents du SRAS, de la grippe aviaire, de la grippe H5N1, l'ont montré. Ce sont de véritables "bombes virologiques".
J'ai lu attentivement tout ce que tu as écrit. Dans l'ensemble, je partage (surtout en ce qui concerne les discours que j'ai tendance à qualifier "d'illuminés" - je suis terriblement rationaliste; C'est effrayant ..................
RépondreSupprimerMerci Pivoine ! Tu es "terriblement rationaliste" ? Crois-moi, c'est une grande qualité !
RépondreSupprimerIci à Avioth, où j'entends assez souvent parler d'astrologie, d'homéopathie, de chakras, j'ai parfois difficile à garder mon calme. Je préfère alors m'éloigner.
Ici, depuis environ une semaine, l'atmosphère n'est plus si bonne. Des tensions surviennent régulièrement entre les personnes du groupe (nous sommes 8 au total). Heureusement, l'espace est grand, et en dehors des heures de repas, on peut s'isoler et avoir la paix.
Pour les idées rationalistes, je te conseille, sur Youtube, l'excellente chaîne scientifique et critique de Thomas Durand : "La tronche en biais". Très pertinent, percutant et souvent très drôle.
Je lis régulièrement ton blog, mais avec le vieil ordinateur iBook (Apple) que j'ai ici, je ne peux plus laisser des commentaires sur les blogs de Canalblog. Sache que je suis solidaire avec toi dans cette période difficile.
C'est vrai que ce fichu confinement est de plus en plus pesant. Surtout parce qu'on est incapables d'en entrevoir le terme réel. Tant qu'on ne disposera pas d'un traitement ou d'un vaccin, on devra en effet contrôler ses gestes et ses déplacements. Difficile dans ces conditions d'avoir des projets à court ou moyen terme. Ne plus pouvoir se projeter, c'est ça qui est déprimant.
RépondreSupprimerBien à vous,
Carmilla
Ici à Avioth, depuis une grosse semaine, l'atmosphère est à nouveau assez agréable pour moi. C'est déjà ça.
RépondreSupprimerEt tous les soirs, seul au salon, bien tranquille, je visualise un bon film. Les derniers en date : "Vivement dimanche" de François Truffaut (1983), et "Les conquérantes" de Petra Volpe (Suisse, 2017), sur la revendication du vote des femmes, lors d'un référendum en 1971.
J'attends l'arrivée de livres commandés via Amazon (dont "Les services compétents" de Iegor Gran).
Les projets d'avenir, c'est évidemment flou. Confinement en Belgique au moins jusqu'au 3 mai, en France jusqu'au 11. Je rentrerai à terme à Bruxelles, si je suis assuré de pouvoir revenir ici, régulièrement, plus tard.
Le caractère contraignant des "gestes barrières", le futur port du masque, la menace diffuse qui rôde, tout ça crée un sentiment d'insécurité auquel nous ne sommes plus habitués.
Je vis donc surtout au présent.
Eh bien, j'ai lu la suite... merci pour le rationalisme qui est une qualité... j'ai parfois du mal avec les discours lénifiants, les mages et les gourous... la guérison est en toi... etc.
RépondreSupprimerDes informations avaient fuité sur le 4 mai... mais pas les bonnes. On ne peut toujours pas voir sa famille... peut-être après le 18, mais quand exactement et comment ?
C'est ce qui a été le plus dur.
Quant aux commerces, je n'ai évidemment pas envie de m'y risquer... déjà, hier, j'ai vu une file de 10 caddie devant le Delhaize et j'ai pris la fuite. Je suis allée chez le Polonais à la place.
Je suis un peu sortie hier, dans le quartier, bof bof...
Je regarde la télé, je lis...
Je tiens le coup avec une visite de Dan le mardi, et deux ou trois contacts.
J'ai expérimenté un des numéros 0800 et cela a été efficace.
Bon. On verra...
Évidemment, en groupe, ça peut être tendu par moments...
Ouf ! J'étais très inquiet quand j'ai lu tes lignes désespérées sur ton blog...
RépondreSupprimerJe suis désolée. J'ai été vraiment très désespérée. Et très en colère. Et comme je suis paresseuse, j'ai mis (trop) de temps à tout retirer... Mais j'ai un fils que j'aime, et je ne veux pas lui faire ça. Une chose pareille ! Ce serait terrible. Alors, quand ça va mal, je vais un peu dormir, la crise passe... Il y en a moins qu'avant (y a pas photo) beaucoup moins, mais je n'avais pas prévu le confinement ni le Covid au moment où un grand bonheur nous arrivait...
SupprimerLe confinement, ce virus invisible qui rôde, n'arrange rien. Il fragilise aussi le moral.
RépondreSupprimerTu ne dois pas être désolée. J'étais quand même inquiet, mais rassuré, plus tard...
Alors ça y est ! Vous venez de vous installer définitivement en Principauté d'Avioth et d'en solliciter la nationalité. J'imagine que vous allez devenir le photographe attitré du Prince et épouser, peut-être, l'une de ses filles.
RépondreSupprimerBien à vous,
Carmilla
Ah ah ! Ben non ! Comme la maison communautaire où je séjourne une partie de mon temps sort doucement du confinement, "on" nous a demandé, aux personnes qui ont un logement ailleurs, d'y retourner quelque temps. Me revoici donc à Bruxelles. Je suis entré réellement dans le monde de science-fiction vu sur internet, les masques et tout le bazar. Un trajet de 3 heures en train, avec masque chirurgical, heureusement qui n'étouffe pas... et heureusement il n'y avait presque personne dans les trains ni dans le bus que j'ai pris à Bruxelles.
RépondreSupprimerJe séjourne ici deux semaines, et je repars à Avioth le 1er juin, pour deux semaines aussi.
Très bien !
RépondreSupprimerMais, sans vouloir me mêler de choses qui ne me regardent pas, n'est-il pas "risqué" de s'aventurer prochainement dans une maison communautaire qui constitue un lieu idéal de transmission du virus ? Vos futurs colocataires peuvent être des "porteurs sains", ce qui est redoutable. Ne serait-il pas prudent que vous vous confiniez strictement durant la première semaine ?
Bien à vous,
Carmilla
Cette maison ouvre très progressivement. Il n'y aura pas plus de quatre résidents dans la maison ; il y a bien deux cabanes, bien équipées, ailleurs dans le "domaine", mais on demandera à leurs occupants d'être autonomes.
RépondreSupprimerLe risque est somme toute limité.
Un des animateurs du lieu est une médecin généraliste, elle ne prend pas tout ça à la légère. En tout cas, toujours pas de poignées de main ni de bises (ça ne me manque pas).