vendredi 4 janvier 2019
Films vus (et recommandés)
Quelques films vus récemment, que ce soit en salle ou sur DVD.
"La révolution silencieuse" de Lars Kraume (2018). Ce réalisateur nous avait déjà offert le magnifique "Fritz Bauer" (2015), où il retraçait l'action déterminée de ce procureur ouest-allemand, décidé à traîner les responsables du camp d'extermination d'Auschwitz devant la justice.
Ici, Kraume évoque un épisode oublié de l'histoire de la RDA : en 1956, toute une classe de lycéens décide d'observer une minute de silence à la mémoire des révolutionnaires hongrois, écrasés par l'intervention soviétique. Ce geste de dissidence fera l'objet d'une enquête tatillonne et impitoyable, et ces jeunes paieront leur audace par leur exclusion du système scolaire est-allemand.
"Cold war" de Pawel Pawlikowski. Le réalisateur du très remarqué et superbe "Ida" nous offre ici une histoire d'amour flamboyante et mélodramatique entre un musicien et une chanteuse, dans la Pologne communiste du début des années 50. L'un choisira de passer à l'Ouest, l'autre restera en Pologne pour le meilleur et pour le pire. Une photographie superbe, des noirs et blancs somptueux.
"Sacrifice" ("Burning bush") d'Agnieszka Holland (2013). La réalisatrice polonaise signe ici une mini-série tchèque, conçue pour la télévision et ensuite projetée en salles et éditée en DVD. Une reconstitution minutieuse, poignante et extraordinairement crédible des événements qui ont suivi l'immolation par la feu de l'étudiant Jan Palach, pour protester contre l'écrasement du "Printemps de Prague" par l'Union Soviétique.
"Au poste !" de Quentin Dupieux. J'avais déjà découvert en DVD quelques films de Dupieux, dont l'excellent et délirant "Rubber". Ici, il nous offre une nuit dans un poste de police, délirante et hilarante à la fois, avec un Benoît Poelvoorde en pleine forme.
"Bains publics" de Kita Bauchet. Un magnifique et sensible documentaire sur les Bains de Bruxelles, au coeur des Marolles, où se côtoient personnes en précarité, vieux habitués, enfants, Belges et étrangers.
"La servante écarlate", saison 2. J'avais lu le roman éponyme de Margaret Atwood, vu l'adaptation faite par Volker Schlöndorff (1990), et vu aussi la saison 1 de la série qui décrit cet univers dystopique où les Etats-Unis, pour leur plus grande part, ont été remplacés par un Etat intégriste et totalitaire basé sur l'Ancien Testament, la République de Gilead. On continue à suivre la destinée d'une "servante" vêtue de rouge, dont la mission, comme celle des autres servantes, est de donner des descendants aux chefs de cet Etat théocratique, qui subit, comme le monde entier, une chute vertigineuse de la fertilité des femmes. C'est glaçant, crédible, magnifiquement réalisé et visuellement splendide.
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Je n'ai vu que "Cold war" esthétiquement magnifique.
RépondreSupprimerJ'ignorais cette réalisation d'Agnieszka Holland.
Bien à vous
Carmilla
Oui, "Cold war" est magnifique, comme "Ida", du même réalisateur.
RépondreSupprimerQuant à la mini-série d'Agnieszka Holland, vous devriez vous la procurer. Superbe.