vendredi 18 juin 2021

Interview de Nadia Geerts (essayiste, chroniqueuse, militante laïque)

 Je suis en total accord avec elle. Voir cette interview en vidéo ici.

2 commentaires:

  1. Dans l'absolu, elle a raison et je souscris à ses propos mais j'aurais du mal à militer à ce sujet. Les positions trop tranchées, ça me gêne.

    Le port de signes religieux est-il toujours un symbole d'oppression ? Est-ce qu'on n'est pas tous déguisés, laïcs ou religieux ?

    On est aujourd'hui tatoués, on a une capuche et des chaussures Nike, on arbore un crop-top et des piercings. C'est sans doute laïc mais est-ce que ça n'est pas un asservissement bien pire que celui des jeunes femmes qui, par exemple très nombreuses en Russie ou en Ukraine, portent une grande croix orthodoxe ? Personnellement, elles ne me gênent pas.

    Quant au port du voile, quand il est imposé, c'est bien sûr insupportable. Mais j'ai su m'en accommoder en Iran, ça n'entame pas votre liberté intérieure.

    Et puis le récent port obligatoire du masque pour cause de Covid a mis en évidence une troublante réalité. Arpenter l'espace public, masquée, indistincte, peut se révéler agréable et sécurisant pour une femme. Tout d'un coup, j'ai pu me promener dans Paris et on me fichait la paix. Ce n'est pas non plus à ça que j'aspire mais ça interroge.

    Le problème, c'est qu'on ne vit jamais dans un monde idéal promulgué par des Lois. La réalité, l'imperfection, se vengent toujours des utopies.

    J'ai du mal à avoir des certitudes, je préfère les questions. Légiférer peut-être... mais on peut aussi choisir de ne rien faire, on évite alors de générer d'autres problèmes.

    Bien à vous,

    Carmilla

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  2. Je ne crois pas que dans ce domaine on puisse avoir "raison" ou "tort". C'est un choix de société.
    Pour ma part, je suis pour un Etat laïque et plus généralement pour une société laïque.

    La capuche, les piercings, les tatouages, ce ne sont pas des injonctions moralisatrices édictées par des docteurs de la foi qui aimeraient, de concession en concession, étendre les limites de l'expression religieuse islamique, et même islamiste, dans la société.

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