J'étais donc parti, le 9 mars, pour Avioth avec l'idée d'y rester une semaine. J'y suis finalement resté dix semaines... mais heureusement j'avais emporté mon disque dur externe avec une bonne cargaison de films, de toutes époques, de tous les genres.
En bonne compagnie, ou seul, bien peinard, au salon, avec un feu de bûches et Pacha sur mes jambes, j'ai vu ou revu plein de films. Voici ceux que j'ai bien aimés :
"Au cul du loup" de Pierre Duculot (Belgique, 2011). Un attachant film franco-belge, où une jeune femme de Charleroi apprend qu'elle a hérité d'une vieille maison dans un coin perdu de Corse. Pressée de vendre, elle va aller voir la maison, dans un petit village montagnard, et sa vie bifurque.
"Padre padrone" de Paolo et Vittorio Taviani (Italie, 1977). Un classique. L'itinéraire exceptionnel d'un berger sarde, qui finit par échapper à sa condition et à l'autorité paternelle pour devenir linguiste.
"Huguette" d’Antoine Garceau (France, 2019). Un film très attachant sur la vieillesse, avec l'excellente Line Renaud.
"Jeunesses hitlériennes" de David Korn Brzoza (France, 2019). Un documentaire impressionnant sur l'embrigadement de la jeunesse sous le nazisme. Des images d'archives exceptionnelles, et des entretiens passionnants avec d'anciens membres des Jeunesses hitlériennes, aujourd'hui très âgés.
"La quatrième voie" de Gurvinder Singh (Inde, 2015). Un regard original sur le climat de tension et de peur qui régnait au début des années 80 au Pendjab, quand l'affrontement entre les militants sikhs et le gouvernement indien atteignait son paroxysme.
"Olli Mäki" de Juho Kuosmanen (Finlande, 2016). Basée sur une histoire vraie, l'heure de gloire, éphémère et illusoire, d'un jeune boxeur finlandais appelé à affronter un champion américain.
"Douleur et gloire" de Pedro Almodovar (Espagne, 2019). J'avoue que je connais mal les films d'Almodovar, que je supposais souvent trop flamboyants, mais ce film-ci m'a séduit et impressionné. Il est largement inspiré de la vie du cinéaste espagnol.
"Le trou" de Jacques Becker (France, 1960). Un film épuré, tendu, aride mais passionnant, sur une tentative d'évasion à la prison de la Santé.
"La mariée était en noir" de François Truffaut (France, 1967). Truffaut excelle ici dans une comédie policière noire. Une femme, dont le mari a été tué par accident, entreprend d'éliminer un à un les responsables de ce drame.
"Vivement dimanche" de François Truffaut (France, 1983). Une autre comédie policière réjouissante, avec Jean-Louis Trintignant et Fanny Ardant, excellents.
"La vie devant soi" de Moshe Mizrahi (France, 1977). Une très belle adaptation du livre d'Emile Ajar, alias Romain Gary.
"Réparer les vivants" de Katell Quillévéré (France, 2016). Un superbe hymne aux soignants. Un jeune homme meurt accidentellement, et son coeur permettra à une femme de survivre, de revivre.
"Les conquérantes" de Petra Volpe (Suisse, 2017). Un réjouissant et tonique film suisse-allemand. Au début de 1971, les Suisses - seulement les hommes - doivent se prononcer par référendum sur l'octroi du droit de vote aux femmes. On suit plusieurs femmes, au fil de leur prise de conscience et de leur engagement, dans le canton d'Appenzell-Rhodes intérieures, un des plus traditionnels et conservateurs du pays.
"Les heures sombres" de Joe Wright (GB, 2017). Un magnifique et convaincant film historique, qui montre comment Winston Churchill succéda à Neville Chamberlain en 1940, en voulant affronter l'Allemagne nazie, alors que d'autres, comme Lord Halifax, étaient favorables à un armistice. Gary Oldman est exceptionnel.
"Lincoln" de Steven Spielberg (USA, 2012). Nous sommes en 1865, la Guerre de Sécession va bientôt prendre fin. Certaines voix appellent à un compromis avec le Sud, à des accommodements, mais le président Lincoln mène une lutte parlementaire résolue pour imposer définitivement l'abolition de l'esclavage.
"Un soir après la guerre" de Rithy Panh (Cambodge/France, 1997). Nous sommes après la fin de la guerre civile au Cambodge, vers 1992. Les Khmers Rouges ont été définitivement mis hors d'état de nuire. Le pays revit. Une relation improbable naît entre un soldat démobilisé et une entraîneuse.
"Trois jours à Quiberon" de Emily Atef (Allemagne, 2018). Pendant trois jours, dans un centre de thalassothérapie à Quiberon, Romy Schneider accorde une interview à deux journalistes de "Stern". Elle est en pleine dérive, attachante, et se livre comme jamais.
"Thalasso" de Guillaume Nicloux (France, 2019). C'est un peu la suite de "L'enlèvement de Michel Houellebecq", du même réalisateur. Houellebecq, qui joue son propre rôle, est en cure de thalasso et rencontre Gérard Depardieu. Foutraque, déjanté à souhait.
"Une chambre en ville" de Jacques Demy (France, 1982). Il faut évidemment aimer les films musicaux de Jacques Demy ("Les parapluies de Cherbourg", "Les demoiselles de Rochefort"), mais quand on joue le jeu, quand on y plonge, c'est brillant, très attachant. Un amour entre une jeune bourgeoise et un ouvrier des chantiers navals, à Nantes.
"Mi piace lavorare" de Francesca Comencini (Italie, 2003). La descente aux enfers d'une cadre d'entreprise, soumise à un harcèlement professionnel destiné à la marginaliser, à la pousser à la démission.
"Rosa Luxemburg" de Margarethe von Trotta (Allemagne, 1985). Une biographie convaincante de la révolutionnaire juive polonaise, avec l'excellente Barbara Sukowa.
"Jamais le dimanche" de Jules Dassin (USA/Grèce, 1960). Une prostituée indépendante, au Pirée, résiste aux tentatives d'un jeune Anglais de lui faire regagner le "droit chemin" et de l'instruire. Avec Melina Mercouri.
de toute cette liste, je n'ai vu que Padre Padrone :-)
RépondreSupprimerun excellent souvenir, d'ailleurs!
Oui, un film beau et rude !
RépondreSupprimerPoint Culture (la Médiathèque) a rouvert ! Je vais pouvoir refaire des provisions de DVD...
Merci pour cette liste de suggestions !
RépondreSupprimerJe reverrais avec plaisir La Vie devant Soi, du fameux Emile Ajar alias...
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Content que cette liste t'inspire, Célestine !
RépondreSupprimer"La vie devant soi" est introuvable en DVD. Je l'ai trouvée sur Youtube il y a quelque temps, et je l'ai alors téléchargé, mais il semble avoir disparu depuis lors.
Et Pacha, ça lui a plu ce programme ? J'imagine qu'il a du souvent s'endormir en milieu de séance parce que je pense qu'il n'a que des idées vagues sur les Khmers rouges (d'autant qu'il voit mal où est le problème lui qui n'hésite pas à exterminer souris et oiseaux). Quant à Romy Schneider, je doute qu'elle le fasse rêver. J'espère donc que vous lui avez de temps en temps passé un Titi et Gros Minet.
RépondreSupprimerDans votre liste, j'ai personnellement bien aimé Margarethe Von Trotta, Francesca Comencini, François Truffaut, Guillaume Nicloux, Pedro Almodovar. Demy, je n'y arrive pas et Spielberg, j'y suis allergique.
S'agissant du film d'Emily Atef, j'ai vite décroché. Je partage l'avis de la fille de Romy Schneider. Ça ne peut pas être considéré comme un documentaire ou un reportage mais comme une fiction.
Bien à vous,
Carmilla
Je n'ai pas de "Titi et Gros Minet" en réserve ! Des Tex Avery, oui, excellents, mais je doute que ça motive Pacha.
RépondreSupprimer"Lincoln", de Spielberg, je l'ai trouvé convaincant, bien qu'un peu aride. C'est un beau film politique.
Mais "Les heures sombres", sur Churchill, ça m'a vraiment emporté.
La médiathèque que je fréquente habituellement vient de rouvrir, le 19 mai, avec les mesures de sécurité du temps (gel, masques, ...) et je viens de m'y (re)fournir en films.